En 2025, ce type de logement devient la cible privilégiée des squatteurs, loin des résidences secondaires

découvrez comment, en 2025, un nouveau type de logement attire l'attention des squatteurs, laissant derrière lui les résidences secondaires. une analyse des facteurs socio-économiques et des changements dans le paysage immobilier.

Alors que le phénomène du squat en France continue de s’inviter dans l’actualité et dans les débats publics, il devient crucial de comprendre quels types de logements font réellement l’objet de ces intrusions illicites. Loin des idées reçues qui monopolisent souvent l’attention sur les résidences secondaires, ce sont d’autres habitations, notamment celles en cours de succession, qui attirent désormais les squatteurs en 2025. Entre enjeux juridiques, sécuritaires et urbanistiques, notre regard se tourne vers ces biens vulnérables et les stratégies pour mieux s’en protéger.

Squatteurs en 2025 : quelles habitations privilégient-ils vraiment ?

Le goût des squatteurs pour les résidences secondaires, souvent isolées et laissées inoccupées plusieurs mois par an, n’est plus un secret. Pourtant, une catégorie de logements plus surprenante fait actuellement office de cible préférée. Les maisons en cours de succession attirent une attention croissante. Pourquoi ? Parce qu’elles restent fréquemment vides pendant des durées indéterminées et sont sans propriétaire officiel.

  • Vacance prolongée : l’absence d’occupants donne aux squatteurs un champ libre pour investir sans crainte.
  • Procédures successorales longues : tant que les héritiers ne sont pas désignés, aucune action juridique ferme ne peut être engagée.
  • Manque de surveillance : sans propriétaire officiel, ces biens échappent souvent à la vigilance des voisins et des autorités locales.

À titre d’exemple, une splendide maison de maître à Stains, en Seine-Saint-Denis, est restée inviolée par sa famille pendant tout un temps, jusqu’à ce qu’un groupe d’environ 120 squatteurs l’occupe et la dégrade sérieusement sur plusieurs mois. Le secteur de l’immobilier doit donc se mobiliser face à ce challenge inédit, qui touche aussi bien les particuliers que les collectivités.

Statistiques clés et cadre légal : l’impact de la loi Kasbarian-Bergé sur le phénomène des squats

Le paysage juridique s’est renforcé avec la loi du 27 juillet 2023 dite « loi anti-squat » ou « loi Kasbarian-Bergé », qui impose désormais des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende pour les squatteurs. Cette mesure vise à accélérer les expulsions et couper court à ces occupations illicites.

Année Cas signalés par les préfets Demandes d’expulsion Expulsions réalisées
2021 124
2022 147
2023-sept 2024 432 356

Cette loi a donc déjà eu un impact notable : les demandes d’expulsion ont triplé en moins de deux ans. Mais la précieuse marge d’action reste étroite, notamment dans les régions plus touchées par le squat, telles que l’Île-de-France, les Hauts-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie, où se concentrent à elles seules 80 % des cas recensés.

Pourquoi les logements en succession deviennent-ils une proie facile pour les squatteurs ?

Obstacles juridiques et gestion du patrimoine expliquent cette tendance. Lorsqu’une propriété est en pleine procédure de succession, elle se trouve dans une sorte de « zone grise » : aucune personne physique ou morale ne détient encore la pleine propriété. Cette absence de détenteur légal complique le recours aux forces de l’ordre et aux tribunaux pour expulser les squatters.

  • Absence de représentants légaux : identifiable seulement par un notaire mais sans pouvoir d’action immédiate.
  • Vacance immobilière prolongée : conditions idéales pour que des squatteurs s’installent en toute impunité.
  • Pas de contrat de location : il est matériellement impossible de parler de location quand aucun bail n’existe.

Une anecdote frappante vient d’Auzeville-Tolosane, où la maison d’une vieille dame décédée sans héritiers directs a été occupée pendant deux ans. La famille proche, démunie face à l’absence d’un propriétaire officiel, a vu ses recours judiciaires totalement bloqués. En bref, sur le front de la propriété et de l’urbanisme, ce type de logement devient un véritable casse-tête.

Consignes pratiques pour sécuriser un bien immobilier en succession

Comment anticiper et limiter les risques d’une intrusion ? Voici les réflexes que tout héritier ou gestionnaire immobilier doit adopter rapidement :

  1. Sécuriser physiquement le logement : installation d’alarmes, portails, serrures renforcées, caméras de surveillance.
  2. Informer les autorités locales : mairie, police, gendarmerie pour obtenir une vigilance accrue dans la zone.
  3. Accélérer la procédure successorale : consulter un notaire afin d’attribuer officiellement la propriété afin de pouvoir agir légalement.
  4. Éviter l’expulsion par soi-même : ne pas se lancer dans des démarches illégales qui pourraient se retourner contre le propriétaire.

Ces étapes sont primordiales pour éviter que le bien ne devienne une cible facile dans un contexte immobilier tendu où chaque instant compte pour protéger son investissement.

Action Objectif Impact sur la sécurité
Installer une alarme Prévenir les intrusions Élevé
Mettre des caméras Surveillance continue Moyen
Accélérer la succession Avoir un propriétaire officiel Très élevé
Informer la commune Renforcer la vigilance Modéré

Territoires, urbanisme et investissement : des enjeux nouveaux pour le marché du logement

Cette évolution du profil des logements squattés modifie profondément le paysage de l’urbanisme et des investissements immobiliers. Les propriétaires, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, doivent désormais intégrer ce facteur dans leur gestion locative et leurs projets de constructions futures.

  • Risque accru dans les zones urbaines : les habitations vides en attente d’héritiers dans les agglomérations deviennent prioritaires.
  • Pression sur le marché locatif : les logements disponibles se raréfient, amplifiant la demande et les tensions.
  • Modification des stratégies d’investissement : anticipation des risques liée aux procédures successorales.
  • Adaptation des constructions : privilégier des formes d’habitat plus sécurisées et faciles à gérer.

La France d’aujourd’hui doit jouer finement sur ces multiples tableaux pour réconcilier sécurisation, offre en logements et respect des règles urbanistiques.

Enjeu Conséquence pour le marché Solutions proposées
Sécurisation des biens vacants Moins d’occupations illicites Dispositifs technologiques, contrôle renforcé
Gestion rapide des successions Réduction des périodes d’inoccupation Processus administratif simplifié
Stratégies d’investissement Meilleure rentabilité immobilière Privilégier les biens sécurisés

FAQ : Comment mieux protéger son logement contre les squatteurs ?

  • Quels sont les logements les plus exposés au squat ?
    Les habitations en cours de succession ou laissées vacantes, souvent dans les zones urbaines ou périurbaines, sont particulièrement vulnérables.
  • Que faire en cas d’occupation illicite ?
    Il faut contacter rapidement la police et entamer une procédure judiciaire avec un avocat, sans tenter d’expulser soi-même les squatteurs.
  • Comment sécuriser un bien immobilier vacant ?
    Installer alarmes, caméras, renforcer les accès et informer les autorités locales sont des mesures efficaces.
  • La loi anti-squat est-elle efficace ?
    Oui, elle a permis de tripler les demandes d’expulsion et de renforcer les sanctions contre les squatteurs, mais l’enjeu demeure complexe.

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